
le maire dénonce la campagne de rumeurs et de désinformation à l’encontre de la ville
.SawtFesAlBadil//Kaddour Fattoumi
La ville de Fès est visée par une « campagne de désinformation et de rumeurs infondées » qui ternit son image de cité paisible, culturelle et touristique aux énormes opportunités d’investissement, a assuré le président de la commune de Fès, M.Idriss Azami El Idrissi.
> Les politiciens, les autorités, les acteurs associatifs, les citoyens et les medias doivent conjuguer leurs efforts et coopérer pour garantir l’essor socioéconomique, culturel et environnemental de la ville, a-t-il insisté au cours d’une rencontre avec des étudiants de l’Institut des Medias et Métiers de la Radio et Télévision de Fès et Meknès.
Traitant du thème de « la recrudescence de la criminalité » ressassé, à tort, par certains medias et réseaux sociaux, le maire a assuré que des statistiques attestent que Fès est l’une des principales villes du pays où règnent la sécurité et la sérénité. Il a exalté, à ce propos, les efforts inlassables que déploient les services de la Wilaya de la sureté régionale pour lutter contre la criminalité et maintenir l’ordre et la sécurité. La campagne de rumeurs sur la criminalité à Fès « ne fait que dénigrer l’image de la ville et porter atteinte à son essor au niveau du tourisme et de l’attrait des investissements », a-t-il prévenu.
Au chapitre de la gestion de la chose publique, M. Azami El Idrissi a assuré que la « corruption » a été éradiquée au niveau de la commune, soulignant que le conseil communal ne badine pas avec la liaison entre responsabilité et reddition des comptes. « Les deniers publics sont sacrés. Ils sont destinés exclusivement au service des citoyens sans distinction ni parti pris» a-t-il insisté.
Il a ensuite fait état des conventions de partenariat conclues par la mairie avec plusieurs départements pour réaliser des projets d’équipement et de développement de la ville, soulignant « les actions de proximité entreprises par la commune pour satisfaire les attentes et doléances des habitants aussi bien des quartiers huppés que des quartiers marginalisés et sous équipés ».
Le maire rappelle que Fès regorge d’opportunités d’investissements dans divers domaines, mais la cité « manque de confiance » de la part de ses habitants et ses opérateurs économiques. Fès, classée un certain temps deuxième ville industrielle du pays, a connu une décadence depuis plus d’une décennie. Le Complexe du textile de Fès(COTEF) a fermé ses portes depuis 2005, rappelle-t-il et son terrain a été convoité par des spéculateurs, mais la commune a contrecarré leurs desseins mercantiles et a préservé ce terrain foncier qui sera destiné à un projet profitable à la ville et sa population.
Traitant du tourisme, le président de la commune a indiqué que le secteur connait un boom considérable, malgré les critiques, en enregistrant 450.000 nuitées au premier semestre 2017, soit une croissance de 38 PC en comparaison avec la même période de l’année écoulée. Quant aux arrivées dans les hôtels classés à fin juin 2017, elles ont atteint 238.183 soit une augmentation 43PC par rapport au premier semestre 2016.
« La cite Idrisside espère atteindre le chiffre d’un million d’arrivées de touristes par an à Fès grâce aux initiatives engagées notamment par la wilaya, le Conseil Régional de du Tourisme(CRT), le Centre régional des Investissements (CRI) et le conseil communal, a-t-il dit soulignant « l’accord conclu avec une compagnie aérienne pour l’ouverture de nouvelles dessertes entre Fès et plusieurs capitales et villes européennes ». La liaison Fès-Marrakech été ouverte en juin 2017 et le nouvel aéroport de Fès –Saïss compte accueillir annuellement plus d’un million de passagers. Des conventions conclues avec les villes jumelées avec Fès contribueront a l’attrait des touristes et des investissements productifs, a-t-il ajouté.
S’agissant de la vision globale pour l’économie, le maire a évoqué les initiatives prises pour l’amélioration du climat des affaires et l’incitation des investissements. Le conseil communal a opté, dans ce sens, pour l’octroi d’une prime pour l’emploi en vue d’encourager « l’ouverture » de nouvelles entreprises à Fès en vue de la réduction du chômage des jeunes.
Abordant le volet culturel, le maire a fait état des actions louables prises par les institutions ou des acteurs de la société civile pour l’animation culturelle et artistique de la ville et de ses cinq arrondissements. Le manque d’un palais des congrès et d’un grand théâtre dignes de la stature de la capitale spirituelle a été évoqué par l’assistance, signale-t-on.
En réponse à une question sur les subventions octroyées aux associations de la société civile, le président de la commune a affirmé que ces allocations sont attribuées, sans complaisance, par une commission spéciale sur la base d’un cahier de charges, de la situation statutaire des associations et de leurs sérieux programmes.
Le maire de Fès n’a pas manqué de parler de la lutte engagée contre le phénomène d’occupation du domaine public qui crée des problèmes de circulation et d’environnement et ce, en partenariat avec les autorités, l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et la société civile. La commune de Fès cherche des terrains adéquats pour l’organisation du commerce informel, a-t-il assuré.
Le maire a évoqué aussi les lourdes dettes héritées par la commune et qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions de DH. Malgré ces dettes cumulées qui grèvent les budgets de fonctionnement et d’équipement, le conseil essaye de les régler, par tranches, au profit notamment des entreprises, des citoyens qui ont eu gain de cause auprès des tribunaux à l’encontre de la commune , de la régie autonome d’eau et d’électricité, des délégataires et autres institutions.